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  • L'économiste a vivement critiqué le rôle de Berlin dans la crise grecque, ce mardi sur France Info. Car selon lui, l'Allemagne n'a aucune leçon à donner à ses voisins européens.


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  • Le gaz naturel en mer pourrait changer le destin de la Grèce si les premières estimations qui révèlent 464 milliards d’euros de réserves de gaz sont confirmées, révèle une étude présentée au premier ministre, Antonis Samaras, et consultée par Reuters.

     

    Selon cette étude, qui rassemble des données scientifiques existantes, des similitudes géologiques indiquent que les réserves en mer de la Crète pourraient correspondre à celles du prolifique bassin Levantin, dans lequel convergent les découvertes israéliennes et chypriotes.

     

    Elle met en évidence des réserves stratégiquement importantes dans les eaux grecques au sud de la Crète, de l'ordre d'environ 3,5 mille milliards de mètres cubes (Tcm). Cette quantité serait suffisante pour répondre à la demande de gaz de l'UE pendant six ans et équivaudrait à environ 1,5 milliard de barils de pétrole.

     

    Même s’il lui faudra des années pour explorer et développer le secteur du gaz en mer, la Grèce a lancé une série de licences et a demandé à une entreprise spécialisée en relevés sismiques de déterminer l'étendue des gisements d'hydrocarbure.  Les résultats sont attendus pour mi-2013.

     

    En présentant leurs découvertes, les auteurs de l'étude, Antonis Foscolos, Elias Konofagos et Nikos Lygeros, ont déclaré qu'ils s'attendaient à ce que les réserves rapportent 464 milliards d'euros à l'État sur 25 ans.

     

    « Nous pensons que ce chiffre est deçà de la réalité », a déclaré à ReutersM. Konofagos, dont l'entreprise Flow Energy, basée à Athènes, conseille officieusement le gouvernement sur sa stratégie énergétique.

     

    M. Foscolos, professeur émérite à l'université technique de Crète et au Canadian Geological Survey, a expliqué que les émissions sous marines de méthane et la présence de gisements d'hydrate de gaz dans le fond marin indiquaient la présence de réservoirs importants.

     

    Une autre étude publiée dans le Journal of Environmental Science and Engineering en juin dernier a estimé que la Grèce disposait de 4 Tcm de gaz et de 3 milliards de barils de pétrole brut.

     

    Tenant compte des économies sur les importations de pétrole (la Grèce dépense 5 % de son PIB en importations énergétiques), ces découvertes pourraient rembourser la dette du pays et permettre d'économiser des milliards d'euros par an.

     

    La plateforme gazière européenne ?

     

    Avec cette richesse potentielle, la Grèce pourrait également devenir une plateforme de transit du gaz vers l'Europe si elle établissait une zone économique exclusive qui lui permettrait d'extraire légalement des hydrocarbures. Actuellement, cet élément fait défaut dans le sud de la Crète et dans d'autres régions.

     

    Le chef du gazoduc ITGI, qui a perdu le projet d'acheminement du gaz de la mer Caspienne en Europe, espère convertir son projet en un conduit reliant les découvertes de l’est de la mer Méditerranéenne et le vieux continent, en manque de gaz.

     

    Malgré de grands espoirs, les géologues signalent que les estimations à elles seules ne signifient rien. Seul le forage peut établir les faits.


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  • 498 kilos d’or. Telle était la production annuelle en Grèce en 2011. L’an prochain, ce chiffre pourrait théoriquement dépasser les 13 tonnes – soit 26 fois plus –, plaçant ainsi le pays au premier rang des producteurs européens, devant la Finlande, actuel 40e au rang mondial.

    Car le sous-sol de la Grèce est riche : le pays est déjà le premier en Europe pour la bauxite, minerai qui entre dans la fabrication de l’aluminium, et de perlite, sable siliceux utilisé en agriculture et en horticulture.

    250 tonnes d'or rien qu'en Chalcidique

    Dans un pays où le taux de chômage frôle les 26% - il a pratiquement triplé depuis le début de la crise économique en 2008 -, et qui aligne six années consécutives de récession économique, ces ressources naturelles sont une bonne nouvelle. Du moins en théorie.

    En Grèce, le taux de chômage frôle les 26% - il a pratiquement triplé depuis le début de la crise économique en 2008. En bleu, le taux de chômage de la France.En Grèce, le taux de chômage frôle les 26% - il a pratiquement triplé depuis le début de la crise économique en 2008. En bleu, le taux de chômage de la France. | Google

    Les importantes réserves d’or présent dans le sous-sol grec – certains experts parlent de plus de 250 tonnes rien qued dans la péninsule de Chalcidique (nord) - risquent en effet de profiter à des compagnies étrangères, notamment en Thrace (extrême nord-est du pays) et en Chalcidique, justement.

    Car, entre la politique clientéliste menée avant la crise, et les problèmes que connaît la Grèce depuis 2008, les mines et les sociétés pouvant les exploiter ont été délaissées ou arrêtées. Ainsi, en Chalcidique, la compagnie Goldfield European a attendu cinq ans un permis d'exploitation, bloqué pour des raisons bureaucratiques. Du coup, sa valeur en bourse s’est effondrée, la transformant en proie pour d’autres sociétés minières. Et c’est Eldorado Gold, grosse compagnie minière canadienne déjà active en Roumanie, Turquie, Chine et Brésil, qui a emporté la mise pour 2,4 milliards de dollars. 

    « Ce pays est resté inexploré »

    « La Grèce a un potentiel minier pour devenir un pays producteur majeur, se réjouit Jeremy Wrathall, patron de la société minière australienne Glory Resources, qui, elle, a racheté des mines en Thrace. Ce pays est resté inexploré et les techniques modernes de prospection n'ont jamais encore été utilisées ici ».

    Selon Glory Resources, 200 emplois directs et 600 emplois indirects pourrait être créés pour son seul projet, sans compter les recettes générées pour l'Etat grec sous forme de taxes. Quant à Eldorado Gold, son effectif actuel de 800 personnes serait porté à 1 500 personnes (le secteur minier grec emploie un peu plus de 10 000 personnes).

    Les principales mines grecques se trouvent en Thrace et en Chalcidique.Les principales mines grecques se trouvent en Thrace et en Chalcidique. | Google Maps

    Reste que l’extension et l’exploitation de ces mines d’or inquiètent les habitants des régions concernées. Dans la péninsule de Chalcidique, région très touristique, malgré un taux de chômage qui frise les 40 %, nombre de villages opposent une forte résistance, craignant une catastrophe sanitaire et écologique.

    Selon le quotidien Die Zeit, en effet, « l'exploitation minière a apporté du travail aux gens d'ici, mais aussi des problèmes. Car les anciens exploitants n'ont eu que peu d'égards pour la nature. Les eaux industrielles ne cessaient de polluer la mer. Les entreprises utilisaient du cyanure toxique et des métaux lourds. Une gigantesque décharge constituée de résidus contaminés se dresse encore aujourd'hui dans les environs.»

    Ce qui n’a pas suffi à arrêter le précédent gouvernement grec de Giorgios Papandreou, appâté par cette manne aurifère. L’ex-Premier ministre avait ainsi soutenu le projet de Skouries, une mine d'or à l'abandon située dans les environs du village de pêcheurs d'Aristoteles. Celle-ci devrait être exploitée par une filiale de la multinationale Eldorado Gold, et être agrandie de 80 à 700 mètres de diamètre.

    « Des privilèges scandaleux »

    Les habitants de la région qui s'opposent à la réouverture de la mine peuvent compter sur un allié de taille : Alexis Tsipras, qui, pendant la campagne présidentielle, s'est rendu plusieurs fois sur place pour soutenir les écologistes.

    Dans son programme, Syriza, le parti de Tsipras, promettait de supprimer « les lois qui accordent des privilèges scandaleux à de grandes entreprises locales ou multinationales dans le domaine de l'exploitation minière ». Les ventes de plusieurs mines semblent de plus avoir été réalisée dans des conditions douteuses, celle de Skouries mouillant notamment quelques personnalités politiques.

    Aujourd'hui, Syriza veut tenir ses promesses. Ainsi, selon Die Zeit« le gouvernement a retiré depuis une série d'autorisations au projet, ou ne les a pas accordées. Mais il n'a tout de même pas totalement stoppé le projet. Pas encore. »

     

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