• ProfesseurForex.com) – Le ministre des finances Allemand Wolfgang Schauble vient de mettre probablement un terme aux spéculations qu’avaient suscité les déclarations du gouverneur de la Banque centrale Autrichienne. Ce dernier avait déclaré que l’octroi d’une licence bancaire au MES était une idée intéressante à étudier.

    Une telle licence permettrait à la BCE de financer le MES sans que les Etats n’aient besoins de partager leurs garantie lorsque le fonds va emprunter sur les marchés à bas prix pour ensuite reprêter aux Etats en difficulté dont les taux se sont envolés, rendant insoutenable le roulement de leur dette.

    Wolfgang Schauble a déclaré qu’il n’existait pas de discussions à ce sujet et qu’il s’opposait de toute façon à un tel artifice qui verrait la BCE financer directement les États, ce qui est proscrit par les traités Européens.

    L’Euro chute après que cette potentielle munition se soit évaporé. Les options de Mario Draghi se réduisent avec la conférence de presse de Jeudi où le timonier de la BCE est attendu au tournant après avoir engagé sa crédibilité la semaine dernière. Il avait en effet déclaré: La BCE agira, « et croyez moi, ce sera suffisant ».

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  • Lundi 30 juillet 2012

    Krach en vue sur les marchés ?
     Cécile Chevré
    La zone euro est-elle proche de la déflation ?
     Eberhardt Unger 

    Krach en vue sur les marchés ?
    Cécile Chevré

    Le 6 mai 1937, le Zeppelin Hindenburg, fierté aéronautique de l'Allemagne nazie, prenait feu alors qu'il se posait aux Etats-Unis à Lakehurst après avoir traversé l'Atlantique. L'incendie est alimenté par le gaz utilisé dans le dirigeable, du dihydrogène. Bilan de la catastrophe : 35 morts. Cet accident a mis fin à l'expérience Zeppelin, les dirigeables ayant ensuite été supplantés par les avions.

    Pourquoi vous parler de l'incendie du Hindenburg ? Eh bien parce que les analystes techniques ont un imaginaire flamboyant quand il s'agit de repérer des configurations bien précises dans les cours boursiers. C'est ainsi que le présage de Hindenburg (Hindenburg omen) est une configuration rarissime qui annonce un krach boursier majeur.

    Et ce présage de Hindenburg s'est produit la semaine dernière, lundi 23 juillet.

    Qu'est-ce que le Hindenburg omen ?
    Il se produit quand, sur le NYSE :
    - plus de 2,2% des actions atteignent leur plus-haut annuel en cours de séance
    - et qu'en même temps, plus de 2,2% d'actions atteignent leur plus-bas annuel
    - conditions supplémentaires : le nombre d'actions inscrivant leur plus-haut ne doit pas être plus de deux fois supérieur à celui des actions inscrivant un plus-bas et le NYSE doit être aussi au-dessus de sa moyenne mobile à 50 jours.

    Evidemment, c'est rare.

    Mais que signifie-t-il ?
    Au premier abord, des actions enregistrant un nouveau plus-haut et d'autres un nouveau plus-bas, il n'y a pas de quoi fouetter un chat. Cela arrive tous les jours.

    Mais là où cela devient inquiétant, c'est quand le nombre de titres concernés devient significatifs. Cela indique que le marché n'est plus équilibré... qu'il est en train de perdre la tête écartelé entre ces plus-hauts et ces plus-bas.

    Voici l'analyse que Mathieu Lebrun a partagé avec ses lecteurs d'Agora CFD vendredi dernier : "contrairement à une tendance 'saine', le fait que ces deux événements surviennent simultanément n'est pas un gage de sûreté. Dans un marché 'sain', un minimum d'uniformité est requis".

    Le présage de Hindenburg indique donc que les marchés sont complètement déboussolés et ne savent pas quelle direction vont prendre les cours, signal d'un probable krach.

    Des preuves, des preuves !, êtes-vous certainement en train de réclamer. Eh bien en fait, depuis 1985, chaque krach du NYSE a précédé d'un présage de Hindenburg. Ainsi, en 2007 avant le krach, le signal avait été repéré les 13, 21 et 22 juin.

    Si tous les krachs ont été précédés d'un présage de Hindenburg, l'inverse n'est pas forcément vrai, comme l'expliquait Mathieu : "En août 2010, ce signal était apparu. Fin août, les rumeurs du premier quantitative easing de la Fed avait invalidé le signal et permis un rebond des marchés".

    Pourquoi maintenant ?
    Peut-être parce que des signaux inquiétants sont envoyés aux marchés.

    D'un côté, la croissance, en particulier en Occident, est en berne et même revue à la baisse pour 2012. Les dernières prévisions publiées par le FMI prévoient une croissance de 3,5% en 2012, contre 3,6% en avril. Mais surtout la croissance ne devrait être que de 2% aux Etats-Unis, "un essoufflement fondamental" note le FMI puisque en avril, le Fonds prévoyait une hausse de 2,1%. La zone euro quant à elle devrait voir son PIB reculer de 0,3%.

    Le chômage se maintient, la Chine ne parvient pas à dissiper les rumeurs de ralentissement de son économie et la zone euro n'en finit pas de danser au bord du précipice.

    Et les banques centrales dans tout cela ?
    En 2010, la Fed en entretenant les rumeurs de son prochain quantitative easing avait encouragé le rebond des marchés. Aujourd'hui encore, les banques centrales sont prêtes à intervenir en cas de plongée brusque des actions.

    Il ne vous aura pas échappé qu'en fin de semaine dernière, Mario Draghi a déclaré que la BCE était prête à tout pour sauver la zone euro. Nous ne pouvons que faire des suppositions mais le plus probable est que la BCE reprenne ses achats d'obligations souveraines italiennes, espagnoles, etc. pour éviter l'emballement des marchés obligataires et donc des rendements. Une forme déguisée d'assouplissement monétaire.

    Alors les marchés hésitent. Est-ce à dire que les vannes de la liquidité vont de nouveau être grandes ouvertes ? Des deux côtés de l'Atlantique peut-être même...

    A quoi nous attendre ?
    Cher lecteur, je vais faire un pari. Je vais prendre le pari que les marchés n'ont pas encore flairé le piège qui se dissimule derrière les monceaux de liquidités que les banques centrales s'apprêtent une nouvelle fois à déverser sur les marchés. Et que donc ce présage de Hindenburg ne sera pas suivi d'un krach majeur dans les jours qui viennent.

    Mais c'est un pari risqué, sur lequel je peux entièrement me tromper. C'est pour cela que, comme Mathieu, je vous recommande la plus grande prudence alors que le mois d'août va commencer. Vous n'aurez rien à perdre à remonter vos stops, et acheter de l'or et à privilégier des valeurs défensives.

    A plus long terme, l'inefficacité de l'action des banques centrales ne peut pas passer inaperçue. C'est ce que décrivait Simone Wapler ce matin dans sa Stratégie en se penchant sur le cas de notre "laboratoire du pire", l'Angleterre : "La Banque d'Angleterre n'a pas lésiné sur la dose de quantitative easing (procédé consistant pour une banque centrale à racheter les emprunts d'Etat en créant de l'argent à partir de rien) : 375 milliards de livres avec la récente passe de 50 milliards décidée en juillet, selon The Guardian. Par comparaison, le PIB de la Grande-Bretagne est d'environ 1 600 milliards de livres".

    "Résultat ? Un PIB en baisse de 0,7%, le pire score depuis 2009. Et le Royaume-Uni affiche le plus gros déficit d'Europe ! N'en déplaise aux ardents défenseurs du faux monnayage officiel, la planche à billets n'a pas l'air de vraiment résoudre les problèmes. [...] Combien de temps encore peut-elle masquer l'insolvabilité ? Pas de croissance donc pas de remboursements des dettes existantes (et à venir) et pas de façon pour les Etats-providence de tenir leurs engagements de retraite qui ne sont pas provisionnés, donc creusement des déficits".

     

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    La zone euro est-elle proche de la déflation ?
    Eberhardt Unger

    Le FMI a fait peur aux marchés financiers en soulignant le risque considérable de déflation dans la zone euro. Il attend une croissance du PIB de -0,3% pour 2012.

    En période de récession, un tel scénario de déflation ne se produit pas nécessairement, mais sa probabilité devient plus grande. Les gouvernements et les banques centrales feront tout ce qui est possible pour éviter la déflation. Au besoin, les marchés seront inondés de liquidité, sans tenir compte des dangers d'inflation. C'est ce qui se passe actuellement aux Etats-Unis où un nouvel "assouplissement quantitatif" (QE3 ou sous une autre forme) n'est plus qu'une question de temps.

     

     

    Actuellement le taux d'inflation annuel se situe à 2,4% dans la zone euro. Les prévisions du taux d'inflation à six mois (graphique ZEW) ont nettement diminué en juillet 2012. De plus en plus d'experts des marchés financiers pensent qu'il est très probable que la BCE décidera de nouvelles baisses de taux pour lutter contre la crise dans la zone euro.

    En juin 2012, les taux d'inflation les plus élevés ont concerné principalement l'alcool et le tabac (4,9%), le logement (3,7%) et les transports (3,1%), alors que les plus faibles ont été observés pour les communications (-2,8%), l'enseignement (0,7%) et les loisirs et la culture (0,8%). Dans le détail, en considérant les sous-indices, on s'aperçoit que les carburants pour le transport (+0,13 point de pourcentage), le gaz (+0,11) et le tabac (+0,10) ont eu les plus forts impacts à la hausse sur le taux global, tandis que les télécommunications (-0,17) les voitures et les loyers (-0,06) ont eu les plus forts impacts à la baisse.

    En cas de déflation, les prix s'effondrent de manière généralisée dans tous les secteurs, mais, du moins jusqu'à présent, on n'a toujours pas constaté un tel phénomène ; ce qui semble indiquer que la déflation n'est pas pour tout de suite.

    Cependant, à long terme, on ne peut pas exclure ce risque. Depuis des décennies, la croissance économique s'appuie principalement sur un financement par le crédit ("leveraging" ou effet de levier). Mais si les ménages surendettés ne peuvent plus payer les intérêts, ils seront contraints de rembourser leurs dettes (de-leveraging). L'effet de levier se retourne, et cela peut mettre en route une spirale infernale à la baisse.

    Conclusion : Une politique monétaire expansive, à elle seule, n'est pas suffisante pour éviter ce danger. Le désendettement est nécessaire ; mais il est difficile à mettre en oeuvre et il pourrait prendre des années.

    Dr. Eberhardt Unger est un économiste indépendant, fort de plus de 30 ans d'expérience des marchés et de l'économie. Vous pouvez retrouver ses analyses sur le sitewww.fairesearch.de

     

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  •  2,485 milliards d'euros de titres à dix ans à 5,96%, sous la barre symbolique des 6%, contre 6,19% le 28 juin       bof pas de panique sur les oblig non plus 

     

     

    Exemple hors assurance facultative : pour un prêt personnel de 12 000 € sur 60 mois au Taux Annuel Effectif Global fixe de 5,5 % (taux débiteur fixe de 5,37 %),


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  • Tim Geithner aurait refusé d'ouvrir une enquête sur le Libor en 2008

    Le Monde.fr | 25.07.2012 à 11h22 • Mis à jour le 25.07.2012 à 11h25

    Par Sylvain Cypel

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    L'audition par le Congrès américain, qui doit se dérouler mercredi 25 juillet au matin (heure américaine), de Tim Geithner, l'actuel secrétaire au Trésor de Barack Obama, promet d'être spectaculaire. Celui-ci, avant et pendant l'explosion de la crise financière, était président de le Réserve fédérale (Fed) de New York, division de la banque centrale américaine spécifiquement chargée de la supervision du secteur bancaire.

    Jusqu'ici, M. Geithner a maintes fois répété qu'il avait "donné l'alarme" il y a quatre ans, dès qu'il a eu vent d'éventuelles manipulations sur le Libor, ce taux moyen interbancaire calculé à Londres, qui détermine ceux de milliers de milliards de dollars d'emprunts à travers le monde. Or, devant le Congrès, des témoins de haut niveau vont contredire ses déclarations.

    DES MANIPULATIONS "DIFFICILES À ÉVALUER"

    Dès avril 2008, M. Geithner avait effectivement été informé de conversations entre un membre de ses services et un trader de la banque Barclays, qui lui aurait indiqué que le taux public du Libor n'était "pas honnête". En octobre de la même année, au cours de trois conversations séparées, des employés de Barclays avouaient aux agents de la Fed que le niveau du Libor était "irréaliste""une vraie  saloperie".

    Selon le Washington Post, au moins deux personnes s'apprêtent à déclarer sous serment qu'à aucun moment M. Geithner n'aurait ensuite demandé à ses services d'ouvrir des enquêtes. Au contraire, il estimait alors que ces accusations de manipulation du Libor étaient "difficiles à évaluer".

    Accusant la Fed et d'autres agences de régulation financière d'impéritie dans cette affaire, l'opposition républicaine aux Etats-Unis estime que les documents déjà rendus publics par la Fed de New York montrent qu'elle n'a en réalité engagé aucune action après avoir été avertie des manipulations du Libor. Dans une lettre à la Fed de New York rendue publique, un élu texan, Randy Neugebauer, exige d'avoir accès à tous les documents concernant le Libor sur la période allant d'août 2007 à ce jour. Les documents sur les débats et les courriers internes de la Fed sont classifiés durant 5 ans.

    Sylvain Cypel


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