• Le shadow banking pèse quelques 4.800 milliards de dollars selon Moody's. Il devrait connaître ses premiers soubresauts en fin de semaine avec le premier défaut d'ampleur. (Photo : Reuters)

    latribune.fr  |  27/01/2014, 13:46  -  801  motsLa plus grosse banque chinoise ICBC est sous la menace d'un premier défaut de grande ampleur de quelque 3 milliards de yuans. Celui-ci pourrait ébranler le secteur du "shadow banking", qui a une très grande importance en Chine.

    Un défaut de paiement sans précédent menace cette semaine un produit d'investissement chinois. S'il se concrétise, il pourrait ébranler le secteur des établissements de crédit non conventionnels et non régulés, ou "shadow banking", dont l'essor inquiète Pékin. Cette finance de l'ombre pèse quelque 4.800 milliards de dollars, selon Moody's.

    "Credit Equals Gold #1 Trust"

    Ce défaut doit venir de la plus grosse banque deChine, ICBC, qui vantait aux investisseurs les mérites du fond "Credit Equals Gold #1 Trust", leur promettant un rendement de 10% par an, c'est à dire bien plus que ce qu'offrent les simples dépôts bancaires aux taux d'intérêt maigrelets.

    Mais la promesse de profits s'est évaporée, et la société qui avait structuré ce produit financier, China Credit Trust, a annoncé début janvier qu'elle ne serait pas capable de s'acquitter d'une échéance de 3 milliards de yuans (360 millions d'euros) due vendredi prochain.

    Cette situation d'une gravité inédite fait figure de "test" pour le système de "finance de l'ombre" qui a prospéré au coeur de la deuxième économique mondiale: trusts, plateformes de crédit en ligne, établissements de micro-crédit s'y sont multipliés hors du contrôle des régulateurs, alimentant une envolée des prêts mais aussi des dettes contractées par les gouvernements locaux.

    Pékin pourrait ne pas intervenir

    Désireux de maîtriser ce réseau financier informel et de restreindre la folle envolée du crédit, Pékin pourrait choisir de ne pas intervenir: ce défaut de paiement viendrait en effet illustrer les dangers de la spéculation financière et refroidirait les investisseurs.

    "Certains responsables chinois sont prêts à voir se concrétiser un défaut, car cela encouragerait (les investisseurs) à se comporter avec plus de prudence face au risque", a estimé Andrew Tilton, économiste de la banque Goldman Sachs.

    Mais le gouvernement devra se montrer prudent, s'il veut éviter une onde de choc à travers le système financier, prévient-il.

    "Le fait de voir ces investisseurs subir des pertes importantes pourrait inciter les autres à retirer leur argent des fonds qui alimentent la 'finance de l'ombre', et les conditions du crédit pourraient se resserrer sévèrement".

    Les difficultés à emprunter pénaliseraient alors la croissance économique, qui est déjà en plein ralentissement.

    "Fraude pure et simple"

    Le produit financier qui affole cette semaine les marchés illustre les dérives du système. China Credit Trust l'avait vendu à partir de 2010, à travers les branches d'ICBC, à environ 700 clients de cette banque. Le fonds constitué apportait des financements à Zhengfu Energy, dans la province du Shanxi (nord).

    Mais ce groupe minier spécialisé dans le charbon n'a jamais obtenu de permis pour exercer ses activités et son propriétaire a été interpellé par les autorités en 2012.

    "ICBC et Credit China Trust ont creusé un trou, l'ont dissimulé avec une couche de paille et nous ont demandé de sauter dessus", ironise Gao Yigang, qui a investi dans ce fonds presque 500.000 dollars de ses économies familiales.

    "Désormais, il apparaît que notre argent n'a pas été utilisé pour les véritables activités du groupe minier. C'était une fraude pure et simple (élaborée) pour combler un énorme déficit", a-t-il indiqué à l'AFP.

    Absence d'alternatives

    Des produits vendus en Chine par plus d'une soixantaine de sociétés d'investissement offrent des rendements très élevés mais s'avèrent également très risqués, ravivant le spectre des "obligations pourries" hautement spéculatives dans les pays occidentaux.

    ICBC a assuré n'avoir aucune responsabilité directe dans le produit incriminé.

    "Les investisseurs peuvent tirer des leçons de cet incident. La prochaine fois qu'ils investiront (dans des produits financiers), ils devront être mieux conscients du risque", a même commenté son président Jiang Jianqing dans un entretien avec la chaîne américaine CNBC.

    Mais le succès de ces investissements à risque s'explique par l'absence d'alternatives, dans un pays qui contrôle toute sortie d'argent à l'étranger et intensifie les restrictions sur le marché immobilier, tandis que la Bourse chinoise réalise des performances dérisoires. En conséquence, les prêts informels apparaissent comme un placement plus rémunérateur.

    "Nous ne lâcherons pas prise jusqu'à que nous ayons gain de cause", a affirmé à l'AFP un autre investisseur floué, souhaitant que ICBC compense les pertes éventuelles.

    Ils pourraient au final récupérer leur argent via China Credit Trust: celui-ci a annoncé lundi dans un bref communiqué qu'il avait "conclu un accord avec un investisseur intéressé" pour venir à son secours, mais sans révéler son identité, ni livrer de détails.

    LIRE AUSSI

    >> Les grands enjeux de 2014 : la Chine malade de son système bancaire


    votre commentaire
  • USA: chute inattendue des commandes de biens durables en décembre

     

    Washington (awp/afp) - Les commandes de biens durables ont chuté de façon inattendue aux Etats-Unis en décembre, plombées en partie par un recul dans le secteur des transports, selon les chiffres publiés mardi à Washington par le département du Commerce.

     

    Elles ont reculé de 4,3% par rapport à novembre en données corrigées des variations saisonnières alors que les analystes s'attendaient, dans leur prévision médiane, à une progression de 2,1%.

     

    Malgré ce deuxième recul sur les trois derniers mois, les commandes de biens durables sont en progrès de 4,9% sur l'année 2013, note le ministère.

     

    En décembre, le seul secteur des transports, accuse un retrait de 9,5%, les commandes dans l'aéronautique civile s'effondrant de 17,5% tandis que celles des automobiles et des pièces détachées ont diminué de 5,8%.

     

    Sans ce secteur des transports qui connaît de fortes variations d'un mois sur l'autre, les commandes de biens durables ne reculent plus que de 1,6%. Hormis le secteur de la défense, qui perd 21,5%, les commandes de biens durables sont en retrait de 3,7%.

     

    Durant ce mois aux conditions exceptionnellement hivernales, quasiment tous les secteurs de biens durables ont été dans le rouge. Les commandes du secteur manufacturier sont en retrait de 4,5%, celles d'ordinateurs et de produits électroniques chutent de 7,8% tandis que celles des équipements industriels et agricoles diminuent de 6,5%.

     

    Le ministère a par ailleurs révisé en baisse les commandes de novembre qui affichent une progression de 2,6% au lieu de 3,5% initialement estimé.

     

    Les stocks de biens durables ont continué d'augmenter à 0,8% en décembre. Ils sont en hausse de 3,8% sur un an.

     

    afp/rp



    (AWP / 28.01.2014 15h09) 


    votre commentaire
  •  


    1 commentaire
  • El peso argentino ha sufrido una devaluación del 12.7% frente a la divisa estadounidense. Esta es la mayor caída desde el 2002 cuando el peso argentino abandonó la paridad con el dolar.
    Esta noticia sobre la devaluación del peso argentino se conoció ayer por la tarde pero esta claro que estan haciendo eco los mercados en la mañana de hoy.
    Os hemos incluido la exposición en términos de ventas de las empresas españolas a Argentina.


    Exposición de los valores españoles en Argentina:

    Prosegur: 18%
    Dia: 11%
    Arcelor Mittal: 8%
    Telefónica: 6%
    BBVA: 4%
    Santander: 3%
    NH Hoteles: 3%
    Viscofán: 2.8%
    Mapfre: 2%
    Gamesa: 2%
    Prisa: 2%
    OHL: 1%


    1 commentaire