• crise argentine pas si loin

    Le plan argentin de conversion de dette (canje) fut en effet drastique pour les créanciers privés.

    En 2004, des propositions prévoyant une réduction de capital de 75 %, et plus tard 65 %, ont été à plusieurs reprises soumises aux représentants des créanciers. Ces propositions se sont heurtées au refus des créanciers étrangers qui réclamaient plus de 55 % du volume des dettes, et altérèrent les relations entre l'Argentine et le FMI. Au moyen de plusieurs missions diplomatiques, l'Argentine parvint toutefois à convaincre la plupart des groupes de créanciers, excepté pour les allemands et surtout les italiens, qui seront opposés au projet jusqu'au bout.

    Le processus de la conversion de dettes devait, à l'origine, débuter fin novembre 2004, mais il ne commencera qu'en retard le 12 janvier 2005. Il conduisit à une réduction du capital de seulement 50 % en moyenne ; cela a été rendu possible par l'introduction de trois nouveaux types de bons, parmi lesquels les créanciers devaient choisir.

    Les trois types de valeurs sont :

    • le Bono Par sans réduction de capital
    • le Bono Cuasi Par avec une réduction de 30 %
    • le Bono de Descuento avec une réduction de 70 %

    Les trois types de bons avaient ceci en commun qu'ils impliquaient une détérioration essentielle de la position juridique des créanciers. En particulier, contrairement aux prêts antérieurs, aucune juridiction allemande n'est précisée : cela signifie que, dans le cas où l'Argentine n'honorerait à nouveau plus ses dettes, il faudrait porter plainte devant les juridictions étrangères.

    Alors que le Bono Par n'offre qu'un taux d'intérêt très faible et un délai de paiement élevé, le Bono de Descuento a le taux d'intérêt le plus élevé et le délai de paiement le plus court. Encore une fois, une partie des bons sont liés au taux d'inflation, mais comptée en pesos et non plus en dollars. D'après le quotidienClarín, ces bons représentaient après la fin de l'offre de conversion des dettes, environ 40 % des bons[réf. nécessaire].

    Le ministre de l'Économie Roberto Lavagna insista plusieurs fois sur le fait que ceci serait l'unique et dernière offre proposée par l'Argentine aux créanciers. Le premier groupe de créanciers à entrer en négociations pour le projet fut celui des créanciers argentins, dont une grande partie des titres de dettes portaient sur les fonds de pension (AFJP).

    « marges au plus bas depuis 1985 »

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