• 10-Year Government Bond Yields

    AMERICAS Yield1 Day1 Month1 YearTime
    United States More US Treasuries 2.41% +6 +45 +76 16:16:30
    Canada   2.34% +9 +42 +56 07:30:08
    Mexico (USD)   3.75% +17 +90 +65 09:01:32
    Brazil (USD)   4.05% +8 +94 +78 09:00:03
    Change shown in basis points
    EUROPE Yield1 Day1 Month1 YearTime
    Germany   1.66% +11 +29 +5 11:59:56
    Britain More UK Gilts 2.29% +16 +38 +52 11:59:55
    France   2.26% +16 +39 -42 11:59:55
    Italy   4.54% +28 +65 -122 11:59:56
    Spain   4.83% +31 +65 -189 11:59:55
    Netherlands   2.06% +15 +38 -6 11:59:58
    Portugal   6.30% +34 +117 -402 11:59:42
    Greece   10.35% +46 +248 -1651 11:59:47
    Switzerland   0.91% +19 +31 +35 11:34:41
    Change shown in basis points
    ASIA Yield1 Day1 Month1 YearTime
    Japan More Japanese Bonds 0.85% +4 +1 +3 03:59:04
    Australia More Australian Bonds 3.63% +21 +41 +51 02:39:44
    New Zealand   4.05% +28 +71 +68 01:29:24
    Hong Kong   1.81% +24 +78 +86 04:20:00
    Singapore   2.22% +13 +80 +80 05:25:36
    South Korea   3.42% +18 +48 0 04:25:08
    India   7.37% +11 +1 -75 07:29:13


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  • Finalement, le problème n’est pas de savoir si le changement interviendra en septembre ou en décembre, mais il est que ce changement interviendra « à horizon visible ». Les investisseurs ne reviendront sur le marché obligataire qu’une fois que les taux longs se seront ajustés. 

    De combien ces dernier peuvent-ils alors remonter ? Nous anticipons une hausse supplémentaire d’environ 100 pb du taux américain à 10 ans. La dégradation du marché obligataire est un réel problème pour les investisseurs et un risque pour le marché actions. Christian Parisot, directeur de la recherche - chef économiste (Aurel BGC)

    Vers une explosion de la « bulle obligataire » ? Ces dernières semaines, des mouvements violents sont intervenus sur les marchés obligataires. Au mois de mai, la chute des cours des obligations du Trésor américain est la 12ème plus forte correction mensuelle depuis 1990 ! Certes, en points de base, la remontée des taux
    d’intérêt est limitée, mais la faiblesse des taux nominaux augmente la sensibilité des cours obligataires aux mouvements des taux. Comme toujours ces tensions sur les taux longs américains ont affecté l’ensemble des marchés obligataires dans le monde et se sont transmises à tous les compartiments des marchés financiers. Les obligations corporates et celles des pays émergents sont affectées. Ces pays se financent essentiellement sur les marchés en dollar et sont donc très sensibles aux anticipations de politique monétaire du Fed et au comportement du marché obligataire américain. Cette sensibilité est particulièrement importante pour les pays asiatiques et d’Amérique Latine
    Cette réaction des marchés obligataires peut paraître excessive, alors que les membres du FOMC débattent seulement de la nécessité, ou pas, de réduire les achats d’obligations de la banque centrale de l’ordre de 10 à 20 Mds $ par mois sur les 85 Mds $ achetés mensuellement. De plus, cette décision pourrait ne pas intervenir avant septembre, voire au quatrième trimestre. 

    La banque centrale ne va pas surprendre les investisseurs à l’issue d’un FOMC. Les minutes ou la prochaine conférence de presse de M. Bernanke prépareront les investisseurs.

    Le krach de 1994, un mauvais exemple.
    L’évocation d’un risque de correction du marché obligataire ramène immédiatement le souvenir du krach de 1994. Toutefois, la situation économique actuelle est très différente. En 1994, l’économie américaine était en net redressement. Pour mémoire, la croissance du PIB, en volume et en glissement sur un an, était de 3,5% au premier trimestre 1994. Les investisseurs anticipaient une hausse de l’inflation, en février 1994, le Fed a validé ces craintes en remontant ses taux directeurs. Les investisseurs ont alors estimé que la banque centrale avait sous-estimé ce risque inflationniste, qu’elle était en retard, et qu’elle devrait par conséquent continuer à remonter sensiblement ses taux directeurs. De janvier à novembre 1994, les taux réels apparents (taux nominaux – dernier taux d’inflation connu) ont fortement augmenté. La dégradation du marché obligataire était avant tout liée à des anticipations inflationnistes dans un environnement de forte croissance de l’économie américaine.

    « QE » et krach obligataire.
     La situation actuelle est très différente. Le PIB américain a progressé de 2,2% sur un an, et de 2,4% sur un trimestre en rythme annuel, au premier trimestre. En avril, les prix à la consommation étaient en hausse de 1,1% sur un an, en net ralentissement. L’inflation était de 2,3% en avril 2012 et de 3,0% le même mois en 2011. En tendance, l’inflation a nettement diminué ces dernières années. Le salaire horaire moyen progressait sur un rythme d’à peine de 2% par an au mois de mai et les prix des matières premières industrielles et énergétiques sont en recul. Face à un faible pricing power des entreprises américaines, les risques inflationnistes sont faibles. Entre une croissance du PIB en volume faible et un risque inflationniste limité, les taux réels sur les taux d’Etat n’ont aucune raison fondamentale d’augmenter sensiblement.
     Le problème est plus lié à l’impact du « QE » sur les taux. En effet, il est difficile de justifier le maintien de taux réels négatif sur la partie court de la courbe des taux (jusqu’à la maturité 5 ans) alors que l’inflation est aussi faible et que l’économie américaine n’est pas en récession. De fait, le Fed revendique le fait que ses achats maintiennent artificiellement les taux d’intérêt à un niveau extrêmement bas. Le but est de soutenir la croissance de l’activité économique en stimulant l’investissement des entreprises et les achats immobiliers des ménages. La banque centrale admet implicitement affecter l’équilibre offre/demande sur le marché obligataire. Les taux d’intérêt seraient plus élevés si la banque centrale n’achetait un montant important de titres sur le marché chaque mois. Le but du « QE » est de créer une « bulle » sur le marché obligataire. L’arrêt des achats du Fed ne peut que se traduire par une remontée des taux longs.
     
    L’argument principal des membres du FOMC est de dire que ces achats vont être réduits progressivement. Les taux longs ne doivent, par conséquent remonter que progressivement. Le problème est qu’un « gérant rationnel » sait que le marché obligataire est artificiellement cher, qu’il existe une « bulle ». Il peut investir sur les taux longs tant que la banque centrale achète, mais, dès qu’elle va réduire ses achats, même marginalement, il est certain que les taux longs vont remonter. S’il est certain que la Fed s’apprête à changer de politique monétaire, il doit vendre ses obligations à long terme…

    Peut-on éviter un « krach » ?
    Finalement, le problème n’est pas de savoir si le changement interviendra en septembre ou en décembre, mais il est que ce changement interviendra « à horizon visible ». Les investisseurs ne reviendront sur le marché obligataire qu’une fois que les taux longs se seront ajustés. De combien ces dernier peuvent-ils alors remonter ? Nous l’avons vu, rien ne justifie une forte hausse des taux. La croissance américaine est trop faible. De plus, au regard de l’aversion au risque des investisseurs, sur les rendements réels des obligations d’Etat remontent, ils seront tentés d’acheter des titres d’Etat. 

    Pour l’économiste, les taux nominaux américains resteront bas. Nous anticipons une hausse supplémentaire d’environ 100 pb du taux américain à 10 ans. Pour le gérant obligataire, une hausse de cette nature des taux longs est clairement un « krach »…
    Un risque pour le marché actions.
    La dégradation du marché obligataire est un réel problème pour les investisseurs :

    1. aux Etats-Unis, la remontée des taux des obligations des entreprises est un frein au levier financier des entreprises américaines : les rachats d’actions financés par endettement sont moins intéressant, même si, dans l’absolu, les taux restent bas. La notation des entreprises endettées sera plus rapidement sous pression avec une remontée des taux et il sera plus difficile à des entreprises d’annoncer des programmes de plusieurs milliards de dollars.

    2. une remontée des taux sans risque rend les valeurs de rendement, qui versent parfois un dividende supérieur au coupon sur leur dette, moins attrayantes. Une remontée des taux longs est aussi un frein, toutes choses égales par ailleurs, à la croissance économique. Les valeurs cycliques seront forcément affectées.

    3. si les taux sans risque remontent, le mouvement d’arbitrage massif des liquidités du marché obligataire vers les actions est moins évident. Une fois les taux réel à un niveau « correct », l’appétit
    des investisseurs pour le marché actions pourrait nettement reculer. Une autre façon de dire les choses est que, mécaniquement, dans les modèles de valorisation des actions, la prime de risque recule. Les objectifs de cours ne peuvent pas être révisés à la hausse, à projection de bénéfice par actions inchangées.

    Le « risque politique monétaire » restera la thématique dominante sur les marchés dans les prochaines semaines. Le risque est centré sur les Etats-Unis et sur le discours des membres du FOMC. Mais il sera difficile pour la banque centrale d’éviter un ajustement brutal du marché obligataire. 

    Le « QE » ne pouvant se poursuivre éternellement, la poursuite de la remontée des taux longs dans les prochaines semaines est acquise…
    Au cours des deux à trois dernières semaines, les marchés du crédit ont subi une correction.


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  • REMONTÉE DES PRÊTS IMMOBILIERS

     

    Wall Street, anxieuse de voir les injections de liquidités s'assécher, a connu des séances agitées la semaine dernière. Et le marché obligataire, inquiet de voir se retirer cet acheteur de poids que constitue la Fed, a fait grimper le rendement sur les bons du Trésor à 10 ans --qui évolue à l'inverse du prix-- à son plus haut depuis avril 2012.

     

    Dans la foulée, les taux des prêts immobiliers ont commencé à remonter, affichant 3,98% pour le prêt à 30 ans, un sommet en 14 mois, selon l'organisme de refinancement Freddie Mac.

     

    "La Fed doit continuer ses préparatifs pour une sortie en douceur" de sa politique monétaire accommodante, a affirmé le FMI vendredi. Pour sa directrice générale, Christine Lagarde, la stratégie de communication de la Fed sera "cruciale pour réduire les incertitudes" et éviter une panique des marchés.

     

    C'est ce que tentera de faire Ben Bernanke lors de sa très attendue conférence de presse mercredi alors que les spéculations vont bon train.

     

    Pour Bryan Brett, économiste chez Deutsche Bank, la Fed "réduira ses achats d'actifs de 25 milliards en septembre puis de 30 milliards en octobre et encore 30 milliards en décembre", a-t-il indiqué à l'AFP, "à la condition qu'au quatrième trimestre, les créations d'emplois dépassent 200.000 par mois et que le taux de chômage approche 7%".

     

    rp



    (AWP / 17.06.2013 06h23) 


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  • Résumons-nous. Depuis le début 2013, sur quatre mois, les recettes fiscales se sont élevées à 90,8 milliards d’euros et le déficit à 66,8 milliards. Le premier collégien venu peut se livrer à deux petits calculs. D’une part, le déficit représente 42,3 % de la masse totale des dépenses lesquelles sont par construction égales aux recettes augmentées dudit déficit. D’autre part, ce fameux déficit s’élève à 73,56 % des recettes ! Curieusement, il apparaît que ce genre de rapprochement n’intéresse pas le gouvernement et les médias.

    Autant dire que nous sommes d’ores et déjà en faillite. Imaginez que, sans espoir réel d’amélioration de vos revenus, vous dépensiez chaque mois 7 880 euros avec des rentrées s’élevant à 4 900 euros. Puis allez voir vos banquiers Mario et Angela. Un conseil : so

    D’où vient ce désastre ? Sur les quatre premiers mois de l'année, les recettes sont quasiment stables par rapport à la même période de 2012 malgré une hausse sensible du produit de l’impôt sur le revenu. Le coup de massue fiscal donné à la plupart des contribuables et non aux seuls « riches » produit ses effets. L’impact du gel du barème et de la suppression du régime antérieur de fiscalisation des heures supplémentaires joue à plein, au détriment des petits revenus.

    À l'inverse, les rentrées de TVA, qui représentent la moitié des recettes de l'État, reculent de 2,3% du fait du ralentissement de la consommation des ménages. La collecte de l'impôt sur les sociétés baisse quant à elle de 5,8% et celle de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques de 6,1%.

    Deux facteurs récessifs se liguent pour nous faire boire la tasse : la conjoncture européenne, toujours tirée vers le bas par un euro surévalué et la hausse de la fiscalité doublée d’un discours anti-riches, qui produit indubitablement un effet de Laffer. Bref, le serpent socialiste se mord la queue et blesse gravement au passage l’économie française.

     

     

    source atlantico 


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